Il te regarde avec des yeux pleins de mépris
Il croit tout savoir de toi, de ta vie
Critique sur critique, jugements a priori
Minable et aveugle qu’il est
Que sait-il des chemins que t’as pris
Des souffles difficiles que t’as pu inspirer
Des larmes trop amères que tu n’as pu pleurer
Des moments où tu as eu peur d’exister
Mais que plus t’as eu peur plus t’as foncé
Des courages que toi-même ne sait d’où t’as déniché…
Il vit encore dans le placenta de sa maman
Encore dans la poche kangourou chez ses parents
Dans son pays de naissance de nationalité dont il parle la langue
Il corrige ta grammaire, fier, en buvant son jus de mangue
T’as cru mourir plus d’une fois, t’as dit adieu
Tu ne te souviens plus pour quels idéaux t’as voulu faire mieux
Passé des anniversaires, naissances et enterrements loin de ceux
Qui font que tu le trouve ce foutu courage qui te rend
Forte, survivor d’une guerre invisible
Que si tu n’avais décidé de vivre
Personne n’aurait inventé car trop pénible
Et aujourd'hui au bord d’un destin trop ivre
Tu es énervée, plus puissante, plus dure
Tu n’es plus celle qui était pure
Tu n’es plus elle, tu es mure
Tu n’es plus belle, tu n’es qu’un mur
Mais tu te respectes pour qui tu es
Tu n'es pas parfaite mais t'as toujours osé
