Je suis frustrée de cette stupide désolation
Je n’en veux pas des prix de consolation !
Entre lourde sommeil et illimitées ambitions, mon cœur balance
Entre désir et punition naquit un jour la confusion.
Je veux me jeter dans la seine, y pourrir et renaître de sa verte luisance
Je ne mérite pas la transparence, ni d’emprunter aux diamants leur brillance
Une cynique « allumée » par les bateaux-mouches que je suis
Je veux tenter toutes les options de mon corps
Voir jusqu’où peut aller mon cœur
Je découvre les pénombres de mon âme
Ce packaging ne lui convient guère
Impossible d’imaginer si j’aurai du être plante, animale ou plutôt blonde, black ou asiat.
Je n’aurai sans doute pas du être…
Mais comme la faiblesse de cet esprit qui vit en « moi », autrement dit, chez Freud
La vie me drague, la vie m’est drogue
Comme tous mes sentiments
Je veux tout à la fois,
Sans raison, sans limitation, vivre vite vite très vite !
Et mourir jeune avant d’avoir commencé à me méfier de la mort.
Merde !
Que signifie que cette mesure qu’est le temps ?
Au bout de dix ans, le passé ma paraîtra constitué de secondes,
Le futur semblera toujours aussi long et court
Le siège éjectable qu’est notre corps
Décidera un jour d’en avoir marre.
Ce jeu amuse le grand parton
Seul lui crée et détruit,
On attend dans une grande salle d’attente, pas si grande
Que notre tête, un jour, l’ennuie.
Les jeunes buvant et s’amusant au bord de la seine
Je vous aime.
Toi, dans le bus, te demandant pourquoi je suis assise sur ce bout de mur
Au coin d’une statue, d’un pont
Tu m’observes avec tes yeux questionnant ma raison
Je t’écris et je t’aime
Tu n’es que seconde dans ma vie, tout comme ma naissance,
Je t’écris toi qui es sans importance, pour t’éviter l’oubli
Comme tu ne m’en remercieras pas, je le fais pour toi.
On ne m’a donné personne à aimer,
Ni homme, ni poupée,
Et bien je m’en fous
J’aime la belle et sexy haine
Je m’aime et je t’aime
Va comprendre !
J’adore que tu n’y comprennes rien !
C’est moins marrant quand tu me réponds…
Aujourd’hui, je préfère les questions
Demain je serai devant mon outlook, devant ma table, à rédiger des mails bien cordialement
Maintenant, pour le moment, j’ai décidé de lâcher un peu la folle hors du zoo…
Et puis que peut-on comprendre vraiment, à part les maths… le reste c’est de la philo.
Je sais qu’avec cette accumulation de liberté inquiétante je t’épate
C’est une langue que tu ne parles pas.
Dans mon cv à moi, c’est lu-écrit-parlé !
Non, ton désespoir chéri, n’est pas de taille
De nous deux, seule JE déraille.
Le jour, la nuit, le travail, la nuit
Manger, pisser, extérioriser les déchets, faire l’amour, procréer
Ça ne me suffit pas à moi et à pas mal d’autres que toi
On doit avoir des gros problèmes d’ego sans doute
Ou tout simplement on n’est pas à nos places
Je le savais bien que j’étais souvent déplacée tiens !
Un rôt en plein cocktail ? aïe ! En smoking dans un pub irlandais…
Je manque d’envie d’adaptation
Frustrée de cette stupide désolation
Je suis seule sans l’être
Ce ne sont pas là de vrais problèmes d’adultes me dirais tu si je te laissais parler
De toute façon « tu » n’existes pas, le bus n’est plus là…
Mais « vous », très cher, n’est pas un mot pour moi…
25.07.09
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