May 20, 2010

Harry à Paris

Etiré vers le haut
Mes joues laissent prendre vie… ce sourire
Pendant quelques secondes quotidiens où le monde est beau
Chaque jour est meilleur, chaque jour est pire
Je cours, je m’essouffle, je trébuche, je saute
Je suis une folle, j’aime les mots
Les chiffres me mentent, mais ce n’est pas leur faute
Pour craindre la mort… il est encore trop tôt
J’ai concocté un après-midi de « la mort qui tue »
J’ai pris ma BD de cadavres exquis
(Voire laquelle via le code flash avec votre smart phone)
Pour ce moment de plaisir,
Pour la lire,
J’ai choisi ce banc là, dans cette rue
(Voici le banc en question sur street view, non je déconne)
Ce n’est qu’ainsi que j’accepte le déclin corporel,
Dans les livres, les drames, les blagues, les tragédies,
Et mon café, sans sucre, sans lait, et d’ailleurs
Je vis dans un café, avenue des Champs Elysées
Personne ne m’aime, ni me hait
Personne ne me voit, ni ne sait que je les écris :
Les heureux, les pauvres, les tristes,
Les parisiens, les moches, les touristes,
Les clichés, les stressés, les marginaux,
Les chics, les « out », les beaux,
Et quand je veux, je rends sa cape magique à Harry
Je me laisse aller dans la folle foule de Paris
Je lis des poèmes istanbouliotes, et du lourd (type Orhan Veli) !
Pendant que je prends un train pour Luxembourg…
Gare de l’est,
Ma ligne rose, la ligne sept

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