February 19, 2010

triste bonheur

J’entends ma voix dans le noir
Est-ce parler quand on ne s’adresse même pas à soi même ?
Comme le ronronnement d’un chat
J’ai espéré me calmer par un signe de vie
Quelque chose qui chasserait le vide

Je pense au sommeil quand je pense à la mort
On n’existe pas tant que ça pendant qu’on dort
Ça ne doit pas être si mal que ça là dehors
Chacun vivra et un jour quittera son sort
Chacun arrivera et partira un jour d’un port
Chacun aimera et abimera un peu son corps
Mais ce n’est même pas ça le problème de cette nuit qui ne me laisse pas tranquille
Ce n’est pas la mort
C’était un silence pur qui m’enrobe
C’est le fait de me rendre compte du moment où il ne se passe rien
Du moment qui ne sert pas
Du moment gâché
Des ces moments additionnés
De tous ces moments dépensés
Et du fait que certains vivent une vie entière sans savoir de quoi je parle
Car leur existence ne connait que cette absence d’excitation et de joie
Leur quotidien est un train dont on attend le passage qui le lendemain se répètera
Je parle pour m’entendre, non pas dire des mots mais les prononcer
Je ne suis pas le sujet

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